Arômes du vin : le jeu des 9 familles

Si l’exercice de reconnaissance des arômes du vin confine parfois (souvent ?) au snobisme, il n’en est pas moins important, car c’est en exprimant ce que l’on ressent… qu’on le ressent vraiment. Et que l’on peut le partager, ce qui est la base du plaisir du vin.

Avec un peu d’entraînement, vous par­vien­drez à déce­ler dans votre verre tout un éven­tail d’arômes. Pour débu­ter, lais­sez-vous gui­der par cette carte men­tale et voyez si cer­tains arômes lis­tés peuvent cor­res­pondre à ce que vous sen­tez dans le verre.

Les 9 familles

  • Frui­tés : la famille la plus fré­quente et la plus large, qui se décline sui­vant les types de fruits. Ceux-ci pou­vant éga­le­ment être sous dif­fé­rents états : frais, secs, confiturés…
  • Flo­raux : plu­tôt asso­ciés aux vins blancs (tilleul, chèvre­feuille…), même si cer­tains par­fums se retrouvent dans les rouges (vio­lette, pivoine notamment).
  • Végé­taux : s’appliquent aus­si bien aux blancs (buis, menthe…) qu’aux rouges (sous-bois, gar­rigue…), et se retrouvent dans les vins âgés (humus). Trop pré­sents, peuvent être l’indication d’un défaut de matu­ri­té (vin « vert »).
  • Epi­cés : la palette est variée et presque infi­nie… Ces arômes donnent beau­coup de carac­tère au vin.
  • Boi­sés : peuvent être liés à un cépage ou à un ter­roir, mais pas néces­sai­re­ment à un vin éle­vé en fût (qui don­ne­ra plu­tôt un carac­tère « empy­reu­ma­tique », voir ci-dessous).
  • Empy­reu­ma­tiques : la famille des grands « brû­lés » ! Fré­quem­ment liés à un éle­vage sous bois (grillé), mais aus­si au ter­roir (fumée).
  • Ani­maux : signes de réduc­tion (manque d’oxygène), qui dis­pa­raissent sou­vent à l’aération dans les vins jeunes. Se retrouvent aus­si dans les vins vieux. Trop pré­sents et/ou déplai­sants (écu­rie…), indiquent un défaut.
  • Pâtis­se­rie : des notes très gour­mandes ! Tou­te­fois, un excès de miel peut indi­quer une oxy­da­tion poussée.
  • Miné­raux : logi­que­ment très liés au ter­roir, ces arômes concernent sur­tout les blancs (sauf graphite).

La carte n’est pas le territoire

Il n’existe pas de clas­si­fi­ca­tion uni­ver­selle des arômes. La carte et les familles pré­sen­tées ici ne sont qu’une pro­po­si­tion pour vous aider à faire vos pre­miers pas.

En matière d’arômes, il n’y a pas de véri­té abso­lue, l’interprétation jouant un grand rôle. L’idéal est que vous finis­siez par construire votre propre carte !


Le conseil de Lucien

La recon­nais­sance des arômes est sur­tout un exer­cice de mémoire. Savons, bon­bons, ali­ments, par­fums… ne per­dez jamais une occa­sion d’élargir votre « cata­logue d’odeurs ».