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A
ACESCENT
Adjectif très négatif désignant un vin piqué, au caractère dur et à l’odeur aigre, proche de celle du vinaigre.
AGRESSIF
Caractérise un vin jeune, ou un vin plus âgé mais resté vert ; dans ce cas, il prend un sens négatif. Syn. : vert, rustique.
AMBRÉ
1. couleur jaune profond ou dorée des vins liquoreux ou de certains vins doux naturels, signe de vieillissement ou d’oxydation prématurée. 2. pour les rivesaltes et banyuls blancs, indique un élevage oxydatif de 30 mois minimum.
AMPÉLOGRAPHIE
science décrivant et étudiant les cépages, leurs différentes variétés et les porte-greffes.
AMYLIQUE
s’emploie à propos d’un vin au goût acidulé de bonbon anglais ou même de vernis, voire de banane. Il indique un excès de d’alcool amylique pouvant résulter d’une vinification effectuée à une température trop basse.
ANTHOCYANE
substance colorante d’origine phénolique contenue dans le raisin et soluble dans l’eau et l’alcool. Son pouvoir colorant diminue avec le vieillissement. Le terme est généralement employé au pluriel.
ASSEMBLAGE
mélange de vins de même origine mais de parcelles ou de cépages différents réalisé dans le but de constituer un vin unique, homogène et équilibré.
ASTRINGENCE
avec l’acidité et le moelleux, l’astringence est l’une des trois sensations que procure la dégustation d’un vin. Elle est provoquée par les tanins et se manifeste par une impression de rugosité sur les muqueuses.
AVINER
rincer un verre ou un fût avec du vin ou de l’eau-de-vie pour enlever les odeurs ou goûts étrangers. Bien que moins employé, le terme « enviner » serait plus exact.
B
BARRIQUE
fût en chêne utilisé pour l’élevage et la garde des vins. Sa contenance est de 225 litres en Bordelais (barrique « bordelaise »), 228 en Bourgogne (pièce), 215 en Beaujolais, 230 dans le Maine-et-Loire et 240 à 250 dans la Sarthe. La barrique peut être aussi utilisée pour la vinification des blancs. Même si elle est plus coûteuse et plus difficile à maîtriser qu’une cuve sur le plan de la régulation des températures notamment, elle présente plusieurs avantages non négligeables, comme une fermentation plus douce (due au petit volume) ou un apport d’arômes et de gras.
BÂTONNAGE
technique de remise en suspension des lies au cours de l’élevage d’un vin, effectuée à l’aide d’un bâton. Cette opération a pour but d’apporter du corps et des arômes au vin.
BLANC DE BLANCS
expression utilisée, surtout en Champagne, pour désigner des vins blancs issus intégralement de cépages blancs.
BLANC DE NOIRS
désigne un vin blanc issu de cépages noirs, par exemple un champagne obtenu avec du pinot noir et/ou du pinot meunier.
BONDE
pièce en bois ou en verre servant à boucher l’orifice supérieur d’une barrique. En début d’élevage, la barrique est placée « bonde dessus » ; puis, quand le vin est stabilisé, elle est mise « bonde sur le côté ».
BOTRYTIS CINEREA
champignon microscopique qui attaque les raisins en automne et provoque la pourriture noble, à l’origine de la concentration en sucre des baies, conduisant à l’élaboration de vins liquoreux.
BOUILLIE BORDELAISE
solution fongicide à base de sulfate de cuivre et de chaux, utilisée pour combattre certaines maladies cryptogamiques, dont le mildiou et le black-rot.
BOUQUET
le terme peut avoir deux acceptions différentes. Il peut désigner l’ensemble des caractères olfactifs perçus par le nez ou seulement les caractères aromatiques liés à l’élevage ou au vieillissement. Syn. (dans le premier cas) : nez.
BOURBES
particules solides contenues dans le moût (bouts de pellicules, pépins, rafles et levures) qui sont éliminées par soutirage (débourbage).
BRETT
abréviation de brettanomyces, famille de levures à l’origine d’une très mauvaise odeur qui peut être évitée par un traitement préventif à l’anhydride sulfureux ; odeur désagréable et difficile à décrire (entre l’ammoniaque, les crottes de souris et la basse-cour), due à l’association des bactéries lactiques et des brettanomyces. Syn. : goût de souris.
BUTTAGE
opération de viticulture consistant à ramener la terre autour des pieds de vigne durant l’hiver, afin de protéger ceux-ci du froid. Verbe : butter la vigne.
C
CAPITEUX
s’appliquant à un vin riche en alcool, le terme est généralement positif, à condition que ce caractère ne soit pas excessif, la sensation risquant alors de devenir lourde et fatigante pour le palais.
CAPSULE
coiffe, de métal ou de plastique, recouvrant le goulot des bouteilles et assurant un surbouchage du vin.
CAPSULE-CONGÉ
capsule munie d’un timbre attestant que les droits de régie ont été affranchis. La bouteille qui en est revêtue peut être transportée librement sans avoir à présenter un congé aux agents des administrations.
CAUDALIE
unité de mesure de la persistance des arômes du vin au palais après qu’il ait été avalé ou recraché. Une caudalie correspond à une seconde.
CHAMBRER
théoriquement, amener le vin à la température de la pièce où il sera servi. Mais la température des maisons et des appartements modernes se situant autour de 20 °C, on continue à chambrer le vin en le faisant passer de la température de la cave à une température de service avoisinant les 17 °C‑18 °C.
CHAPEAU
nom donné à la masse formée par les matières solides à la surface d’une cuve, où fermentent des raisins rouges, essentiellement les peaux et les pépins.
CHAPTALISATION
ajout de sucre au moût pour relever son degré alcoolique ; cette opération est strictement réglementée.
CHÂTEAU
en Bordelais, nom généralement donné à une marque commerciale correspondant à un cru ; il ne revêt pas obligatoirement un sens architectural mais signifie que la propriété est clairement identifiable.
CLAIRET
vin rouge léger, frais, fruité et peu coloré, issu d’une macération courte (une nuit). On le trouve essentiellement dans le Bordelais, où il bénéficie d’une AOC (bordeaux clairet), mais également en Alsace ou dans le Jura. Proche du rosé, il se sert sur les mêmes mets.
CLARIFICATION
opération consistant à rendre un vin limpide en provoquant une sédimentation des particules solides en suspension.
CLIMAT
en Bourgogne, le terme de climat désigne un lieu-dit cadastral (une parcelle) dont les conditions naturelles (situation, microclimat, topographie, sols) permettent de donner un caractère particulier aux vins qui y sont produits, et qui portent le nom de ce climat. Ces lieux-dits peuvent être exploités par plusieurs propriétaires, et être ou non classés en premier cru ou grand cru.
COL
partie supérieure de la bouteille ; le terme est parfois employé à la place de bouteille, notamment pour indiquer des volumes de production.
COLLAGE
technique de clarification consistant à verser dans une barrique un produit dont la coagulation entraîne une précipitation des particules en suspension dans le vin.
COOPÉRATIVE
cave de vinification traitant la production de plusieurs viticulteurs, qui sont adhérents et dont elle est le prolongement.
COPEAU
morceau de bois de chêne prélevé chez le merrandier et présentant donc les mêmes caractéristiques que les douelles des barriques. Les copeaux sont utilisés pour apporter des arômes et des tanins à des vins élevés en cuve.
CORSÉ
se dit d’un vin qui a du corps, à la fois charpenté, gras et d’une bonne présence alcoolique.
COUPAGE
mélange de vins différents. Il est seulement autorisé pour les vins sans indication géographique et ne doit pas être confondu avec l’assemblage.
CRU
comme le mot terroir, ce terme est spécifique au français, les autres langues l’ayant repris. Son sens varie selon les régions. Ainsi, en Bordelais, il s’applique à une exploitation viticole – et, partant, à son vin – et est synonyme de château ; en Bourgogne, il désigne des lieux-dits, des parcelles délimitées ; en Champagne, il s’étend à toute une commune. Dans tous les cas, il fait référence à une localisation précise et implique la notion de terroir spécifique.
CUVE CLOSE
méthode d’élaboration de vins mousseux consistant à effectuer la prise de mousse d’un gros volume dans une cuve hermétiquement close. Elle n’est pas autorisée pour les appellations d’origine.
D
DÉBOURBAGE
élimination des bourbes (particules en suspension dans le jus de raisin) pour clarifier le moût.
DÉBOURREMENT
éclosion des bourgeons et apparition des premières fleurs ; en général, le débourrement se produit fin mars ou début avril dans l’hémisphère Nord.
DÉGORGEMENT
dans la méthode traditionnelle d’élaboration des vins effervescents et du champagne, opération consistant à expulser le dépôt produit lors de la seconde fermentation en bouteille et tombé au fond lors du remuage.
DEMI-MUID
gros fût épais d’une contenance variable selon les régions, mais d’environ 500- 600 litres.
DÉPÔT
particules solides se déposant au fond de la bouteille quand le vin vieillit ; le dépôt ne présente rien d’anormal et peut être éliminé par la décantation.
DOSAGE
opération consistant à ajouter du sucre sous la forme d’une liqueur, dite « liqueur d’expédition », à un vin de Champagne ou autre effervescent. Elle prend place après le dégorgement.
É
ÉCOULAGE
soutirage pratiqué en fin de fermentation pour séparer le vin de goutte du vin de marc.
ÉLEVAGE
ensemble des opérations et soins appliqués aux vins depuis la fin des fermentations jusqu’au stade de la mise en bouteilles. Sa durée peut varier de quelques semaines pour un vin primeur à 2 ou 3 ans, voire parfois plus, pour un vin de garde.
ÉLEVAGE OXYDATIF
mode d’élevage dans lequel le vin est en contact avec l’air. Il est en usage dans le Jura pour le vin jaune, à Porto, à Jerez et pour certains vins doux naturels, notamment dans le Roussillon. Il se traduit par une grande richesse aromatique.
ÉLEVAGE SUR LIES
élevage d’un vin au contact de ses lies fines. Son objet est d’augmenter à la fois la rondeur du vin et la richesse de son expression aromatique.
ÉRAFLAGE
aussi appelée égrappage, cette opération facultative consiste à séparer les grains de raisins de leurs rafles (pédoncules et pédicelles soutenant les baies). Elle est pratiquée dans la vinification en rouge où elle prend place avant la fermentation. Son objectif est d’éliminer les tanins en excès (ou indésirables à cause de leur âpreté) que pourraient apporter les rafles. Selon les cas, l’éraflage peut être complet ou partiel.
F
FERMENTATION ALCOOLIQUE
processus donnant naissance au vin par l’action des levures qui transforment les sucres contenus dans le jus de raisin en alcool, gaz carbonique et divers organismes, dont certains (acides glycérols, alcools supérieurs…) sont très importants pour former la personnalité du vin.
FERMENTATION MALOLACTIQUE
ce processus, qui se produit après la fermentation alcoolique, transforme l’acide malique du vin en acide lactique, moins agressif, et en gaz carbonique. C’est donc une « désadification » naturelle, sous l’action de bactéries, qui assouplit le vin et lui donne plus de gras.
FILLETTE
demi-bouteille d’une contenance de 37,5 litres. Elle est principalement utilisée dans la vallée de la Loire.
FILTRATION
opération de clarification consistant à faire passer un vin à travers un filtre pour en éliminer les parties solides.
FINALE
aussi appelée fin de bouche, elle représente la dernière impression gustative laissée par le vin juste après qu’il a été avalé ou recraché. Elle ne doit pas être confondue avec la longueur (en bouche) ou la persistance, qui est ultérieure et essentiellement aromatique tandis que la finale est plus tactile.
FÛT
terme désignant tout récipient en bois servant à recevoir du vin ou de l’eau-de-vie, quelle que soit sa contenance (barrique, foudre, pièce, etc.).
G
GOUTTE (VIN DE)
dans la vinification en rouge, le vin de goutte est le premier jus recueilli après la fermentation. Il s’oppose au vin de presse.
GRAND VIN
terme employé pour désigner le vin commercialisé sous l’étiquette principale d’un château ; en effet, certains crus vendent une partie de leurs récoltes sous un second nom (ex. : Les Forts de Latour pour Château Latour, Pavillon Rouge pour Château Margaux) afin de réserver au grand vin les meilleures cuves de la récolte. Limitée au début aux seuls premiers grands crus classés du Médoc, cette pratique s’est fortement répandue depuis.
I
IMPÉRIALE
grande bouteille d’une contenance de 6 litres (8 bouteilles ordinaires). Syn. : mathusalem.
INDICATION GÉOGRAPHIQUE PROTÉGÉE
sigle IGP. Les vins IGP, autrefois appelés vins de pays, constituent une catégorie intermédiaire entre les vins de France, sans indication géographique, et les AOC, aux conditions de production (encépagement, rendements…) plus strictes. La liberté qu’offre cette catégorie a permis le développement de toute une gamme de vins de cépage mettant en avant une seule variété de raisin (merlot, chardonnay, syrah…). L’indication géographique peut être soit une grande région (Val de Loire, Atlantique, Comté tolosan, Pays d’Oc, Méditerranée, Comtés rhodaniens), soit un département, soit encore une zone plus restreinte (Alpilles, Sable de Camargue, Côte vermeille…).
J
JAMBES
traces transparentes laissées sur la paroi intérieure du verre après agitation s’expliquant par des différences de vitesse d’évaporation de l’eau et de l’alcool. Syn. : larmes.
JAUNE (VIN)
vin de voile produit dans le Jura. Il est obtenu par une lente oxydation, résultant d’une longue conservation d’un vin de cépage savagnin dans un tonneau à la surface duquel se développe un voile de levures. Il se caractérise par une couleur jaune dorée très affirmée et des arômes de noix, de pomme verte, de curry. Il se sert chambré comme un vin rouge et accompagne très bien des fromages comme le comté ou le beaufort ou des mets à la saveur aigre-douce.
JÉROBOAM
grosse bouteille équivalant en Champagne à 4 bouteilles ordinaires (3 litres), et dans le Bordelais à 6 bouteilles (4,5 litres).
L
LIES (ELEVAGE SUR)
certains vins blancs restent sur leurs lies de vinification pendant leur élevage. Traditionnelle pour les meilleures bouteilles en Muscadet, cette méthode est aussi utilisée dans d’autres régions pour des vins de prestige, vinifiés en fûts de chêne. Ses avantages sont nombreux : elle développe le caractère gras du vin, son onctuosité, son volume et son expression aromatique qui sont encore décuplés et mis en valeur par la pratique des bâtonnages, procédé visant à remettre régulièrement en suspension les lies de levures.
LIES (VIN SUR)
le terme « sur lies » est réservé à certains vins d’appellation ou de pays n’ayant passé qu’un seul hiver en cuve ou en barrique, et restant encore sur leurs lies de vinification lors de la mise en bouteilles. Les vins sont ainsi protégés de l’oxydation sans apport de gaz sulfureux. Ce système leur apporte un petit côté perlant.
LIQUOREUX
famille de vins blancs doux présentant une teneur en sucre supérieure aux moelleux (en général au-dessus de 45 g/l).
LONGÉVITÉ
durée de vie d’un vin avant qu’il ne perde la plus grande partie de son expression et de ses qualités.
LONGUEUR (EN BOUCHE)
persistance en bouche des arômes du vin une fois ce dernier avalé ou recraché. Plus le vin est de qualité, plus sa longueur est importante.
LUMIÈRE (GOÛT DE)
goût anormal et désagréable (de réduit, de chou) qui se développe dans certains vins blancs exposés trop longtemps à la lumière, en particulier les champagnes ou les vins placés dans des bouteilles transparentes.
M
MACÉRATION
contact du moût avec les parties solides du raisin permettant aux vins rouges et rosés de prendre leur couleur. La durée de cette phase (de quelques heures à 2 ou 3 semaines) est l’un des éléments décisifs pour le vinificateur qui peut alors déterminer non seulement l’intensité de la couleur mais aussi le caractère plus ou moins tannique du futur vin. Elle est aussi pratiquée parfois pour les vins blancs, ce qui permet de renforcer l’expression aromatique de ces derniers.
MACÉRATION CARBONIQUE
utilisé pour la production de certains vins primeurs, ce mode de vinification consiste à enfermer, pendant 8 à 20 jours, des raisins entiers (non foulés) dans une cuve saturée de gaz carbonique pour déclencher une fermentation enzymatique à l’intérieur même des grains.
MADÉRISÉ
se dit d’un vin dont la couleur brune et les arômes indiquent une oxydation poussée. C’est un défaut irrévocable lié à l’âge ou à une mauvaise vinification. Par certains côtés, la teinte et les parfums rappellent ceux d’un madère ou d’un vin muté.
MAGNUM
flacon correspondant à 2 bouteilles ordinaires ; on considère généralement que c’est la quantité idéale non seulement pour la garde de nombreux vins rouges (qui vieillissent deux fois moins vite).
MARC
matière solide (peaux, pépins, rafles) présente dans la cuve de fermentation ou restant après le pressurage. Sous l’action du gaz carbonique, toutes les parties formant cette matière remontent à la surface pour constituer le chapeau (syn. : gâteau). Le terme peut avoir une autre signification et désigner l’eau-de- vie obtenue par la distillation du marc.
MAS
strictement réservé aux vins AOC ou IGP provenant d’une exploitation formant une entité culturale, le terme est surtout en usage dans le Midi.
MATHUSALEM
grosse bouteille correspondant au contenu de 8 bouteilles traditionnelles (6 litres). Syn. : impériale.
MÉTHODE ANCESTRALE
mode d’élaboration des vins effervescents pratiqué notamment à Limoux, à Die et dans le Bugey. Dans cette méthode, le vin est mis en bouteille avant la fin de la fermentation : le gaz carbonique qui se dégage pendant la fin de fermentation est emprisonné dans la bouteille et dissous dans le vin, provoquant l’effervescence.
MÉTHODE TRADITIONNELLE
terme utilisé pour désigner la méthode d’élaboration des vins effervescents par la seconde fermentation en bouteille. Après la prise de mousse, ces vins sont remués, dégorgés et dosés. Ce terme est employé pour éviter celui de méthode champenoise lorsqu’il ne s’agit pas d’un champagne.
MILDIOU
maladie déclenchée par un champignon s’attaquant aux parties vertes de la vigne qui brunissent et se dessèchent. Il sévit par temps pluvieux, car ses germes se développent dans les flaques d’eau.
MINÉRALITÉ
caractère d’un vin dont les odeurs rappellent celles de certaines roches (silex, craie…).
MONOPOLE
terme sans signification officielle, utilisé généralement par des négociants pour indiquer qu’ils sont les seuls à pouvoir commercialiser une marque ou un cru. En Bourgogne, il sert aussi à indiquer qu’un climat appartient à un seul propriétaire.
MOÛT
nom donné au jus sucré, extrait du raisin par foulage, avant qu’il ne devienne du vin grâce à la fermentation.
MUTAGE
arrêt de la fermentation pour éviter la transformation totale du sucre en alcool. Il peut être obtenu par un apport d’alcool neutre ou d’eau-de-vie, dans le cas respectivement des vins doux naturels et des vins de liqueur, ou d’anhydride sulfureux dans le cas des vins doux.
N
NOUVEAU (VIN)
sans signification officielle, ce terme est parfois employé pour désigner le vin de l’année qui vient d’être vinifié. Syn. : primeur.
O
OÏDIUM
maladie de la vigne attaquant les feuilles, les pousses et les vrilles. Elle est provoquée par un champignon et se traduit par une pourriture grise.
OUILLAGE
opération consistant à verser du vin dans la barrique pour combler l’espace vide créé par l’évaporation, et cela afin d’éviter les phénomènes d’oxydation résultant d’un contact prolongé avec l’air. Verbe : ouiller.
OUVRÉE
en Bourgogne, unité de mesure des superficies correspondant autrefois à la surface labourable par un homme en une journée (environ 4 ares).
OXYDATION
provoqué par le contact prolongé avec l’oxygène de l’air, elle a pour conséquence des altérations organoleptiques du vin. Toutefois, dans certaines conditions et lorsqu’elle est maîtrisée, elle peut avoir des effets bénéfiques en affinant celui-ci.
P
PAILLE (VIN DE)
vin obtenu à partir de raisins soumis à un passerillage (dessèchement naturel sur un lit de paille) durant 6 semaines environ avant d’être pressés. Ce traitement se traduit par un phénomène de surmaturation.
PART DES ANGES
Terme utilisé à Cognac pour désigner la part d’alcool qui s’évapore des fûts pendant le vieillissement de l’eau-de-vie. Cette évaporation explique la couleur sombre des murs et toits de la ville, les vapeurs d’alcool favorisant le développement d’un champignon microscopique noir, la torula coniacensis.
PASSERILLAGE
méthode de surmaturation consistant à laisser sécher naturellement des raisins soit sur souche, soit sur un lit de paille ou bien en les suspendant à un fil de fer. Il en résulte un vin d’une concentration et d’une onctuosité exceptionnelles, comme les trockenbeerenauslese allemands ou les vins de paille français.
PERGOLA
système de conduite de la vigne en hauteur (2 m environ) et horizontalement, les grappes pendant vers le sol.
PÉTILLANT
vin légèrement effervescent. Se situant entre 1 et 2,5 bar, sa surpression se distingue à la fois de celles des perlants, qui ne dépassent pas le bar, et de celle des crémants ou champagnes qui s’approchent des 3 à 6 bars.
PÉTILLANT NATUREL
vin effervescent qui n’a subi qu’une seule fermentation avec les levures naturelles du raisin (contrairement à la méthode traditionnelle).
PIÈCE
nom donné au fût dans certaines régions. Sa contenance varie selon celles-ci. Ainsi, elle contient 205 litres en Champagne et 228 en Bourgogne, avec des variantes locales (216 litres en Mâconnais contre 132 à Chablis).
PIGEAGE
opération consistant à enfoncer dans la cuve le chapeau du moût en fermentation pour extraire plus de matière, en favorisant la macération. Le nombre de pigeages effectués dépend du type de vin souhaité.
PIQUÉ
terme négatif s’appliquant à un vin atteint d’acescence et reconnaissable par le caractère aigre de son bouquet.
POLYPHÉNOLS
corps organiques composés de plusieurs phénols, présents dans les parties solides de la grappe de raisin et se retrouvant dans le vin. Ils se classent en plusieurs familles : les acides phénoliques ; les alcools phénoliques ; les anthocyanes, ou pigments rouges ; les flavones, pigments présents dans la peau des raisins blancs ; et les tanins. Ils jouent un rôle essentiel dans la structure, la couleur, l’astringence et les arômes du vin. Plus présents dans les rouges que dans les blancs, les polyphénols sont aussi plus concentrés si les raisins ont mûri par temps ensoleillé.
POURRITURE GRISE
maladie de la vigne provoquée par un champignon, le Botrytis cinerea. Elle se reconnaît à l’aspect des raisins qui éclatent et semblent recouverts, comme les feuilles, par une poussière grise. Elle a un double effet négatif : d’un point de vue quantitatif, elle réduit le volume de la récolte ; d’un point de vue qualitatif, elle altère le goût du vin, en raison du développement de bactéries.
POURRITURE NOBLE
ne doit pas être confondue avec la pourriture grise. Bien que résultant également de l’action du même Botrytis cinerea, ce phénomène bénéfique est à l’origine de certains grands vins liquoreux, comme les sauternes bordelais ou les sélections de grains nobles alsaciennes. La pourriture noble ne peut apparaître que sous certaines conditions climatiques très spécifiques avec la succession au cours de la journée de brouillards matinaux et d’un fort ensoleillement l’après-midi.
PRESSE (VIN DE)
vin obtenu par pressurage du marc après le décuvage (uniquement dans la vinification du vin rouge). Plus tannique et austère que le vin de goutte, le vin de presse est en général ajouté en quantité limitée à l’assemblage final, auquel il apporte un supplément de structure.
PRESSURAGE
opération consistant soit à extraire le moût par pression des raisins, soit à presser le marc de raisin pour recueillir le vin de presse. Dans la vinification en rosé ou en blanc, le pressurage précède la fermentation ; dans celle en rouge, il la suit.
PRIMEUR
1. (achat en) achat effectué peu de temps après la récolte, avant que le vin ne soit terminé. Cette pratique a été lancée par les grands crus du Bordelais. 2. (vin) le vin primeur, ou vin de primeur, est un vin qui a été élaboré pour être consommé très jeune (dans les 6 mois ou l’année suivant la récolte et, en principe, à partir du troisième jeudi de novembre). Syn. : nouveau.
PRISE DE MOUSSE
nom donné à la seconde fermentation (en bouteille ou en cuve close) dans l’élaboration des vins effervescents.
R
RAFLE
constituée par les parties ligneuses de la grappe qui soutiennent les grains de raisin, la rafle apporte des tanins au vin mais elle peut aussi lui transmettre des goûts herbacés. L’éraflage, total ou partiel, permet de les éviter.
RANCIO
1. terme pouvant être employé en complément de celui d’une appellation de vin doux naturel pour désigner un vin qui a pris le goût du rancio. Celui-ci est obtenu en plaçant le vin pendant plusieurs mois dans des bonbonnes exposées aux rayons du soleil, avant de procéder à un long élevage en foudres de bois. On retrouve cette saveur dans des vins comme le banyuls, le porto tawny, le madère ou le marsala. 2. (goût de) arôme de noix et de torréfaction présent dans des vins ayant subi une longue oxydation. Le côté rancio se retrouve aussi dans les vieux cognacs et armagnacs.
RÉCOLTANT-MANIPULANT
en Champagne, récoltant qui produit lui-même son vin et de ce fait, procède à la prise de mousse. Symbole : RM (sur l’étiquette).
RÉDUCTION
phénomène inverse de l’oxydation, la réduction peut résulter d’un contact du vin avec les lies (pour les blancs) ou d’un séjour en bouteille, qui constitue un milieu réducteur.
RÉDUIT
le goût de réduit ou de réduction apparaît d’abord par des arômes animaux aux notes faisandées. Il s’accompagne aussi d’un côté renfermé dans les rouges ou métallique dans les blancs. Il disparaît le plus souvent à l’aération.
REMONTAGE
opération consistant à extraire du moût en bas de la cuve pour le reverser en haut grâce à une pompe afin de casser le marc en flottaison et de le protéger de l’oxydation. Comme le pigeage, il a pour objectif de renforcer l’extraction des matières colorantes et des tanins.
REMUAGE
dans l’élaboration du champagne et des effervescents produits selon la méthode traditionnelle, opération consistant à tourner les bouteilles pour faire tomber le dépôt formé pendant la prise de mousse. Il se déroule avant le dégorgement et peut être réalisé manuellement sur des pupitres ou mécaniquement avec des gyropalettes.
RENDEMENT
quantité de raisins ou de vin produite à l’hectare. En principe, un rendement faible est nécessaire pour obtenir un vin de qualité.
RÉTRO-OLFACTION
les arômes d’un aliment peuvent être perçus de deux façons différentes : soit directement par les fosses nasales, soit indirectement, c’est-à-dire lorsque les aliments et leurs odeurs parviennent jusqu’au fond de la bouche, laquelle communique avec les centres de perception des odeurs, situées à la partie antéroinférieure du cerveau. Cette seconde voie (rétro-nasale) correspond à la rétro-olfaction.
RIMAGE
signifiant millésime en catalan, ce terme s’applique aux vins doux naturels mis en bouteille rapidement afin de leur conserver tout leur fruité. Syn. : vintage.
S
SACCHAROMYCES
levures à l’origine de la fermentation alcoolique et de la transformation des sucres (saccharoses) en alcool.
SAIGNÉE
vidage partiel d’une cuve par écoulement ; cette technique de vinification est utilisée pour l’élaboration des rosés mais aussi pour la concentration d’un rouge d’un millésime léger. Elle apporte au vin de la couleur et des tanins.
SARMENT
rameau de la vigne apparaissant après le processus de l’aoûtement et la chute des feuilles. Le terme est réservé aux bois de l’année.
SEC
1. désigne un vin dont la teneur en sucres résiduels est inférieure 4 g/l s’il est tranquille ou se situe entre 17 et 32 s’il s’agit d’un champagne.
SECOND VIN
deuxième cuvée d’un cru. Réalisé avec les raisins ou les vins un peu moins qualitatifs du domaine, il permet de réserver les meilleurs fruits à l’élaboration du grand vin. Limitée à l’origine aux grands crus médocains, cette pratique s’est répandue par la suite.
SÉLECTION DE GRAINS NOBLES
expression strictement réglementée réservée à quelques appellations (alsace, coteaux-du-layon et de l’aubance en Anjou et monbazillac à Bergerac). Elle désigne un vin liquoreux provenant de raisins atteints par la pourriture noble.
SOLERA
méthode d’élevage pratiquée pour certains vins doux naturels, et qui vise à assembler en continu vins anciens et vins plus jeunes. Elle consiste à empiler plusieurs étages de barriques ; celles situées au niveau du sol (solera) contiennent les vins les plus âgés, les plus jeunes étant entreposés dans les barriques de l’étage supérieur. On prélève dans les tonneaux du niveau inférieur le vin à mettre en bouteille, qui est remplacé par du vin plus jeune de l’étage supérieur, et ainsi de suite.
SOUTIRAGE
transvasement du vin d’une cuve à une barrique ou d’un fût à un autre pour éliminer les lies et les dépôts susceptibles de transmettre des maladies au vin. Le soutirage peut être pratiqué au contact ou à l’abri de l’air.
SULFITAGE
adjonction d’une solution sulfurée dans le moût pour le protéger contre les risques d’oxydation ou d’attaques microbiennes.
SURMATURATION
phase de la vie du raisin intervenant après la maturité. Les échanges avec la plante s’étant arrêtés, la baie voit sa peau se flétrir tandis qu’à l’intérieur, les sucres et autres composants du jus se concentrent. Ce phénomène naturel est exploité par les producteurs pour élaborer des vins doux. Syn. : surmaturité.
T
TANIN
composé phénolique (polyphénol). Présents dans le raisin, essentiellement dans les rafles, la peau et les pépins, les tanins (ou tannins) sont des composants importants des vins rouges. Souvent présentés comme le « squelette du vin rouge », ils jouent un rôle important dans la formation de sa couleur, de son caractère et dans son aptitude au vieillissement.
TEINTURIER
cépage rouge dont la pulpe est colorée. Les cépages teinturiers sont interdits dans les appellations d’origine.
TERROIR
terme spécifique à la langue française et fleurant bon la campagne, le terroir désigne un espace doté de certaines données naturelles, dont la nature du sol, la topographie, l’exposition, l’hydrographie et le microclimat, qui exercent une influence directe sur les caractéristiques et la qualité de productions agricoles (vins, fruits, fromages ou autres).
TITRE ALCOOLIQUE
officiellement « titre alcoométrique volumique », remplaçant l’ancienne dénomination « degré alcoolique » ; indique le pourcentage d’alcool éthylique dans le vin.
TONNEAU
aussi appelé barrique ou fût, le tonneau est un récipient en bois de forme renflée, constitué de douelles retenues par des cercles. Dans son autre acception, le tonneau est dans le Bordelais une unité de mesure correspondant à 4 barriques, soit 900 litres ; il sert aux transactions, mais il n’existe aucun fût de cette dimension.
TRANQUILLE (VIN)
vin ne contenant pratiquement pas de gaz carbonique et ne produisant pas de bulles, par opposition aux vins effervescents.
TRI
opération effectuée pendant les vendanges, consistant à sélectionner les raisins sains et mûrs en enlevant ceux qui peuvent être pourris ou verts, ainsi que les rafles, feuilles et autres éléments indésirables.
TRIE
dans les régions productrices de vins liquoreux où il faut ramasser uniquement les raisins arrivés à surmaturation, les vendanges sont effectuées par plusieurs passages des vendangeurs dans les vignes. La trie est le nom donné à chaque ramassage. Les premières tries sont considérées comme celles qui donnent le meilleur vin. Le terme est généralement employé au pluriel, notamment dans l’expression « vendanges par tries ».
TUILÉ
1. teinte, entre le rouge et l’orange, que prend un vin rouge en cours de vieillissement. Elle se manifeste d’abord par des reflets puis sur le dégradé du disque dans le verre. Son apparition indique que le vin doit être bu assez rapidement. 2. pour les rivesaltes rouges, indique un élevage oxydatif de 30 mois minimum.
V
VENDANGES TARDIVES
mention réglementaire pouvant figurer sur les étiquettes de vins d’appellations Alsace ou Alsace Grand Cru, à condition qu’ils soient issus d’un cépage unique (riesling, gewurztraminer, pinot gris ou muscat) avec des caractéristiques précises, notamment en ce qui concerne la richesse naturelle en sucres. La mention est également autorisée à Gaillac (Tarn) et Jurançon (Pyrénées-Atlantiques).
VENDANGES VERTES
nom donné à l’éclaircissage des vignes, par l’élimination de grappes ou de grains encore verts, avant la véraison. Son objectif est de diminuer le rendement de la récolte pour améliorer sa qualité. Syn. : vendanges en vert.
VÉRAISON
moment où les baies commencent à se colorer et où la vigne cesse de croître. Elle correspond au commencement de la maturation.
VILLAGES
terme utilisé pour désigner un secteur spécifique à l’intérieur d’une appellation. Par exemple, les côtes-du-rhône-villages proviennent d’une zone plus restreinte que les côtes-du-rhône, identifiée par un nom de commune (Laudun, Sablet, Chusclan…).
VIN DE FRANCE
anciennement vin de table, cette catégorie regroupe les vins sans indication géographique, pouvant provenir de mélanges de vins de régions différentes. Dans ce cas, on a affaire à des cuvées bas de gamme, vendue souvent au litre et sous des noms de marque. Mais on peut trouver également des vins originaux produits par des vignerons souhaitant s’affranchir des contraintes des AOC, notamment en termes de cépages. Ces « vins d’auteur » sont souvent positionnés dans le milieu, voire le haut de la gamme du domaine.
VIN DE LIQUEUR
vin doux élaboré par un ajout d’alcool juste après le pressurage et au début de la fermentation. Contrairement aux vins doux naturels, mutés à l’alcool neutre, les vins de liqueur sont mutés avec une eau-de-vie aromatique. La France en compte trois AOC : pineau-des-charentes (à partir du cognac), floc-de-gascogne (à partir de l’armagnac), macvin-du-jura (à partir du marc de Franche-Comté).
VIN DOUX NATUREL
vin obtenu par mutage à l’alcool vinique du moût en cours de fermentation, et répondant à des conditions strictes de production, de richesse et d’élaboration. En France, ils sont produits dans les vignobles méditerranéens : Roussillon (banyuls, maury, rivesaltes), Languedoc (4 AOC de muscats), vallée du Rhône (rasteau et muscat-de-beaumes-de-venise) et Corse (muscat-du-cap-corse). Ils peuvent être rouges (en général à base de grenache noir) ou blanc (en général à base de muscat à petits gains).
VITIS VINIFERA
nom scientifique de l’espèce à laquelle appartient la quasi-totalité des vignes cultivées dans le monde.