Cépage : le sauvignon

De la simple AOC régionale du Val de Loire (touraine) au grand cru bordelais (pessac-léognan), le sauvignon sait s’adapter aux terroirs avec une ligne de conduite claire, la fraîcheur. Une polyvalence qu’il exprime aussi dans la gamme des vins qu’il produit, du plus sec au plus liquoreux.

Dans les vignobles

Pour le goû­ter seul, direc­tion la Val­lée de la Loire et plus pré­ci­sé­ment, à l’est, le Centre-Loire. Dans cette région, le sau­vi­gnon donne le superbe san­cerre blanc, le quin­cy ou encore le pouilly-fumé.

Cette der­nière appel­la­tion fait réfé­rence au nom local du cépage, le « blanc fumé », dont l’origine serait due (selon les textes offi­ciels) à la cou­leur gri­sée de la fine couche de pruine recou­vrant les rai­sins à matu­ri­té. Rien à voir donc avec l’arôme de « pierre à fusil » que le sau­vi­gnon exhale sur cer­tains terroirs.

Voi­sine du Centre-Loire, la Tou­raine valo­rise éga­le­ment ce cépage dans des vins d’AOC régio­naux et lui a même consa­cré une petite appel­la­tion, le touraine-oisly.

Le sau­vi­gnon est éga­le­ment le grand cépage blanc du Bor­de­lais et du Ber­ge­ra­cois, où il peut être vini­fié seul mais est sou­vent asso­cié au sémillon, aus­si bien dans des vins secs (entre-deux-mers, graves, pes­sac-léo­gnan, ber­ge­rac) que liquo­reux (sau­ternes, cérons, monbazillac).

Enfin, en sor­tant du cadre des AOC, on trouve de nom­breuses cuvées IGP de pur sau­vi­gnon venant du Languedoc-Roussillon.

Dans le verre

Très aro­ma­tique, le sau­vi­gnon exprime des arômes typés de buis, de pam­ple­mousse rose, de genêt et de bour­geon de cas­sis. Cer­tains ter­roirs y ajoutent des notes de pierre à fusil.

En bouche, il allie finesse et fraî­cheur, ce qui lui per­met dans les vins doux de bien équi­li­brer les sucres résiduels.

Dans le monde

La deuxième des­ti­na­tion du sau­vi­gnon der­rière la France est la Nou­velle-Zélande, qui lui voue un véri­table culte : le cépage y occupe en effet près de 60 % des sur­faces viticoles !

La région de Marl­bo­rough, au cli­mat frais, convient par­ti­cu­liè­re­ment bien au cépage qui y donne des vins très aro­ma­tiques, par­fois exo­tiques mais tou­jours pleins de fraîcheur.


Le conseil de Lucien

Si un accord avec le pois­son blanc est tou­jours une bonne idée, il faut abso­lu­ment tes­ter l’accord local entre un san­cerre et un crot­tin de Cha­vi­gnol. Deux AOC du même ter­roir qui ont tout pour s’entendre !