Implantée dans le quart sud-est de la France, la roussanne est un cépage qui sait allier une générosité toute sudiste à de la finesse, grâce à sa bonne acidité. Est-ce cet équilibre inné qui la fait préférer à la riche marsanne, sa compagne dans de nombreux assemblages ?
Dans les vignobles
Tout comme la marsanne, son centre de gravité est au nord de la Vallée du Rhône. Elle participe aux assemblages des vins blancs des appellations saint-joseph, hermitage et crozes-hermitage, ou encore saint-péray.
On la trouve également dans les assemblages de vins blancs de la Vallée du Rhône méridionale (côtes-du-rhône, costières-de-nîmes) ou du Languedoc-Roussillon.
Sous le nom de bergeron, elle est aussi présente en Savoie dans le terroir de Chignin, où elle est vinifiée seule (AOC vin-de-savoie Chignin-Bergeron).
Dans le verre
Très aromatique, la roussanne développe des arômes d’abricot, de poire, de chèvrefeuille, de fruits secs et de miel.
Ses vins élégants allient richesse et acidité, ce qui leur donne une certaine aptitude à la garde.
Dans le monde
La roussanne n’a à l’heure actuelle pas encore conquis le monde !
Le conseil de Lucien
Pour la goûter seule, le mieux est d’ouvrir un Chignin-Bergeron de Savoie. Mais attention, malgré son origine, ce n’est pas le vin idéal pour la raclette ! Sa richesse deviendra lourdeur sur le fromage fondu ; préférez-lui une viande blanche ou un plat exotique sucré-salé.