Cépage : le merlot

Deuxième cépage le plus cultivé au monde, on le rencontre dans de nombreux pays mais il n’est nulle part aussi à son aise qu’en France, dans le Bordelais. Il y donne naissance à des vins parmi les plus grands du monde.

Dans les vignobles

S’il arrive à la deuxième place mon­diale, der­rière le caber­net-sau­vi­gnon, le mer­lot devance lar­ge­ment celui-ci dans leur terre natale, le Bor­de­lais. Il faut dire qu’il est pré­sent sur les deux « rives ».

Rive gauche (de la Garonne), il vient en appoint du caber­net-sau­vi­gnon majo­ri­taire dans le Médoc et dans les Graves. Rive droite (de la Dor­dogne), il domine dans les assem­blages, com­plé­té du caber­net franc, des appel­la­tions comme saint-émi­lion et pomerol.

Dans cette der­nière, il trouve son épa­nouis­se­ment le plus total dans le célèbre cru Pétrus, com­po­sé à 100 % de merlot.

Mer­lot et caber­net-sau­vi­gnon, plus com­plé­men­taires que vrai­ment rivaux, jouent éga­le­ment les duet­tistes dans les vignobles du Sud-Ouest proches de Bor­deaux, tels que Ber­ge­rac ou Buzet.

Le Lan­gue­doc met quant à lui le mer­lot à l’honneur à la fois dans des IGP (Pays d’Oc) mono-cépages, et dans les AOC les plus occi­den­tales de la région (limoux, male­père), qui mêlent habi­le­ment cépages atlan­tiques et méditerranéens.

Dans le verre

Le mer­lot apporte de la ron­deur, du moel­leux et de l’ampleur aux vins et aux assem­blages, ain­si que des arômes de fruits noirs, de pru­neau et de truffe.

Dans le monde

Assez répan­du, il a ses quar­tiers en Ita­lie et dans la pro­vince suisse ita­lo­phone du Tes­sin, ain­si qu’aux Etats-Unis où il n’égale tou­te­fois pas en popu­la­ri­té son com­père cabernet-sauvignon.


Le conseil de Lucien

Vini­fié seul, il peut par­fois affi­cher une opu­lence un peu cari­ca­tu­rale (sauf à Pétrus, mais tout le monde ne peut pas y goû­ter…). Pré­fé­rez des cuvées avec un cépage d’appoint, qui appor­te­ra de la struc­ture (caber­net-sau­vi­gnon) ou de la fraî­cheur (caber­net franc).