Cépage : le grenache

Dans le trio de cépages qui composent les assemblages des vins méridionaux, le fameux GSM (grenache-syrah-mourvèdre), il est l’élément fédérateur, le bon copain qui arrondit les angles. Mais il sait aussi jouer sa partition solo dans des vins doux naturels de haute volée.

Dans les vignobles

Ori­gi­naire d’Espagne, le gre­nache a pris ses quar­tiers autour de la Médi­ter­ra­née, en Val­lée du Rhône Sud et dans le Languedoc-Roussillon.

Dans la pre­mière région, son image est étroi­te­ment asso­ciée au cha­teau­neuf-du-pape et à son ter­roir de galets rou­lés. Cette AOC ne s’auto-proclamait-elle pas d’ailleurs à une époque « Gang of Gre­nache » ? On le retrouve évi­dem­ment dans les vignobles voi­sins, et notam­ment gigon­das et vac­quey­ras, ou encore beaumes-de-venise.

Dans la seconde, on le retrouve dans les assem­blages des rouges de cor­bières, de saint-chi­nian ou des côtes-du-rous­sillon. Mais c’est sur­tout pour sa contri­bu­tion aux vins doux natu­rels qu’il y est connu. Majo­ri­taire dans les banyuls et les mau­ry, il donne des vins gour­mands qui peuvent aus­si, après éle­vage, affron­ter des décen­nies de garde.

Dans le verre

Gre­nache, avec un G comme géné­reux, comme gour­mand. Il apporte aux vins de la ron­deur, de la cha­leur et des notes de cerise, de mûre, de cacao et de pruneau.

Il com­plète par­fai­te­ment dans les assem­blage la syrah, fraîche et soyeuse, et le mour­vèdre, plus tannique.

Dans le monde

Bien que la France lui ait ravi la place de numé­ro un pour les sur­faces culti­vées, l’Espagne, son pays natal, le met lar­ge­ment à l’honneur dans des vins géné­reux et cha­leu­reux comme ceux de la Rioja.

En Ita­lie, on le ren­contre en Sar­daigne sous le nom de cannonau.


Le conseil de Lucien

Son côté cha­leu­reux le des­tine bien à des accords avec des plats épi­cés comme le chi­li con carne, et son côté médi­ter­ra­néen le met­tra à l’aise sur un cous­cous. En ver­sion « vin doux natu­rel », direc­tion les des­serts au cho­co­lat sans hésiter !