Les mots du vin

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A

ACERBE
Désigne un vin âpre ou vert. C’est un défaut lié à un excès de tanins ou d’acidité.

ACESCENT
Adjec­tif très néga­tif dési­gnant un vin piqué, au carac­tère dur et à l’odeur aigre, proche de celle du vinaigre.

AGRESSIF
Carac­té­rise un vin jeune, ou un vin plus âgé mais res­té vert ; dans ce cas, il prend un sens néga­tif. Syn. : vert, rustique.

AMBRÉ
1. cou­leur jaune pro­fond ou dorée des vins liquo­reux ou de cer­tains vins doux natu­rels, signe de vieillis­se­ment ou d’oxydation pré­ma­tu­rée. 2. pour les rive­saltes et banyuls blancs, indique un éle­vage oxy­da­tif de 30 mois minimum.

AMPÉLOGRAPHIE
science décri­vant et étu­diant les cépages, leurs dif­fé­rentes varié­tés et les porte-greffes.

AMYLIQUE
s’emploie à pro­pos d’un vin au goût aci­du­lé de bon­bon anglais ou même de ver­nis, voire de banane. Il indique un excès de d’alcool amy­lique pou­vant résul­ter d’une vini­fi­ca­tion effec­tuée à une tem­pé­ra­ture trop basse.

ANTHOCYANE
sub­stance colo­rante d’origine phé­no­lique conte­nue dans le rai­sin et soluble dans l’eau et l’alcool. Son pou­voir colo­rant dimi­nue avec le vieillis­se­ment. Le terme est géné­ra­le­ment employé au pluriel. 

ASSEMBLAGE
mélange de vins de même ori­gine mais de par­celles ou de cépages dif­fé­rents réa­li­sé dans le but de consti­tuer un vin unique, homo­gène et équilibré. 

ASTRINGENCE
avec l’acidité et le moel­leux, l’astringence est l’une des trois sen­sa­tions que pro­cure la dégus­ta­tion d’un vin. Elle est pro­vo­quée par les tanins et se mani­feste par une impres­sion de rugo­si­té sur les muqueuses. 

AVINER
rin­cer un verre ou un fût avec du vin ou de l’eau-de-vie pour enle­ver les odeurs ou goûts étran­gers. Bien que moins employé, le terme « envi­ner » serait plus exact. 

B

BAGUE
anneau entou­rant le gou­lot de la bou­teille pour résis­ter à la pres­sion du bouchon. 

BALSAMIQUE
désigne une famille d’arômes rap­pe­lant l’odeur du baume, de l’encens ou de la résine. 

BALTHAZAR
bou­teille de cham­pagne d’une conte­nance de 16 bou­teilles nor­males (12 litres). 

BARRIQUE
fût en chêne uti­li­sé pour l’élevage et la garde des vins. Sa conte­nance est de 225 litres en Bor­de­lais (bar­rique « bor­de­laise »), 228 en Bour­gogne (pièce), 215 en Beau­jo­lais, 230 dans le Maine-et-Loire et 240 à 250 dans la Sarthe. La bar­rique peut être aus­si uti­li­sée pour la vini­fi­ca­tion des blancs. Même si elle est plus coû­teuse et plus dif­fi­cile à maî­tri­ser qu’une cuve sur le plan de la régu­la­tion des tem­pé­ra­tures notam­ment, elle pré­sente plu­sieurs avan­tages non négli­geables, comme une fer­men­ta­tion plus douce (due au petit volume) ou un apport d’arômes et de gras. 

BÂTONNAGE
tech­nique de remise en sus­pen­sion des lies au cours de l’élevage d’un vin, effec­tuée à l’aide d’un bâton. Cette opé­ra­tion a pour but d’apporter du corps et des arômes au vin. 

BERNACHE
nom don­né au vin bour­ru dans cer­taines régions comme le Val de Loire. 

BLANC DE BLANCS
expres­sion uti­li­sée, sur­tout en Cham­pagne, pour dési­gner des vins blancs issus inté­gra­le­ment de cépages blancs.

BLANC DE NOIRS
désigne un vin blanc issu de cépages noirs, par exemple un cham­pagne obte­nu avec du pinot noir et/ou du pinot meunier. 

BONDE
pièce en bois ou en verre ser­vant à bou­cher l’orifice supé­rieur d’une bar­rique. En début d’élevage, la bar­rique est pla­cée « bonde des­sus » ; puis, quand le vin est sta­bi­li­sé, elle est mise « bonde sur le côté ». 

BOTRYTIS CINEREA
cham­pi­gnon micro­sco­pique qui attaque les rai­sins en automne et pro­voque la pour­ri­ture noble, à l’origine de la concen­tra­tion en sucre des baies, condui­sant à l’élaboration de vins liquoreux. 

BOUILLIE BORDELAISE
solu­tion fon­gi­cide à base de sul­fate de cuivre et de chaux, uti­li­sée pour com­battre cer­taines mala­dies cryp­to­ga­miques, dont le mil­diou et le black-rot. 

BOUQUET
le terme peut avoir deux accep­tions dif­fé­rentes. Il peut dési­gner l’ensemble des carac­tères olfac­tifs per­çus par le nez ou seule­ment les carac­tères aro­ma­tiques liés à l’élevage ou au vieillis­se­ment. Syn. (dans le pre­mier cas) : nez. 

BOURBES
par­ti­cules solides conte­nues dans le moût (bouts de pel­li­cules, pépins, rafles et levures) qui sont éli­mi­nées par sou­ti­rage (débour­bage).

BRETT
abré­via­tion de bret­ta­no­myces, famille de levures à l’origine d’une très mau­vaise odeur qui peut être évi­tée par un trai­te­ment pré­ven­tif à l’anhydride sul­fu­reux ; odeur désa­gréable et dif­fi­cile à décrire (entre l’ammoniaque, les crottes de sou­ris et la basse-cour), due à l’association des bac­té­ries lac­tiques et des bret­ta­no­myces. Syn. : goût de souris. 

BUTTAGE
opé­ra­tion de viti­cul­ture consis­tant à rame­ner la terre autour des pieds de vigne durant l’hiver, afin de pro­té­ger ceux-ci du froid. Verbe : but­ter la vigne. 

C

CAPITEUX
s’appliquant à un vin riche en alcool, le terme est géné­ra­le­ment posi­tif, à condi­tion que ce carac­tère ne soit pas exces­sif, la sen­sa­tion ris­quant alors de deve­nir lourde et fati­gante pour le palais. 

CAPSULE
coiffe, de métal ou de plas­tique, recou­vrant le gou­lot des bou­teilles et assu­rant un sur­bou­chage du vin. 

CAPSULE-CONGÉ
cap­sule munie d’un timbre attes­tant que les droits de régie ont été affran­chis. La bou­teille qui en est revê­tue peut être trans­por­tée libre­ment sans avoir à pré­sen­ter un congé aux agents des administrations.

CASSE
acci­dent don­nant un aspect trouble au vin. 

CAUDALIE
uni­té de mesure de la per­sis­tance des arômes du vin au palais après qu’il ait été ava­lé ou recra­ché. Une cau­da­lie cor­res­pond à une seconde. 

CHAMBRER
théo­ri­que­ment, ame­ner le vin à la tem­pé­ra­ture de la pièce où il sera ser­vi. Mais la tem­pé­ra­ture des mai­sons et des appar­te­ments modernes se situant autour de 20 °C, on conti­nue à cham­brer le vin en le fai­sant pas­ser de la tem­pé­ra­ture de la cave à une tem­pé­ra­ture de ser­vice avoi­si­nant les 17 °C‑18 °C.

CHAPEAU
nom don­né à la masse for­mée par les matières solides à la sur­face d’une cuve, où fer­mentent des rai­sins rouges, essen­tiel­le­ment les peaux et les pépins. 

CHAPTALISATION
ajout de sucre au moût pour rele­ver son degré alcoo­lique ; cette opé­ra­tion est stric­te­ment réglementée. 

CHÂTEAU
en Bor­de­lais, nom géné­ra­le­ment don­né à une marque com­mer­ciale cor­res­pon­dant à un cru ; il ne revêt pas obli­ga­toi­re­ment un sens archi­tec­tu­ral mais signi­fie que la pro­prié­té est clai­re­ment identifiable. 

CLAIRET
vin rouge léger, frais, frui­té et peu colo­ré, issu d’une macé­ra­tion courte (une nuit). On le trouve essen­tiel­le­ment dans le Bor­de­lais, où il béné­fi­cie d’une AOC (bor­deaux clai­ret), mais éga­le­ment en Alsace ou dans le Jura. Proche du rosé, il se sert sur les mêmes mets. 

CLARIFICATION
opé­ra­tion consis­tant à rendre un vin lim­pide en pro­vo­quant une sédi­men­ta­tion des par­ti­cules solides en suspension. 

CLAVELIN
bou­teille de 0,62 litre, carac­té­ris­tique du vin jaune du Jura. 

CLIMAT
en Bour­gogne, le terme de cli­mat désigne un lieu-dit cadas­tral (une par­celle) dont les condi­tions natu­relles (situa­tion, micro­cli­mat, topo­gra­phie, sols) per­mettent de don­ner un carac­tère par­ti­cu­lier aux vins qui y sont pro­duits, et qui portent le nom de ce cli­mat. Ces lieux-dits peuvent être exploi­tés par plu­sieurs pro­prié­taires, et être ou non clas­sés en pre­mier cru ou grand cru. 

CLOS
vignoble ceint de murs. 

COL
par­tie supé­rieure de la bou­teille ; le terme est par­fois employé à la place de bou­teille, notam­ment pour indi­quer des volumes de production. 

COLLAGE
tech­nique de cla­ri­fi­ca­tion consis­tant à ver­ser dans une bar­rique un pro­duit dont la coa­gu­la­tion entraîne une pré­ci­pi­ta­tion des par­ti­cules en sus­pen­sion dans le vin. 

COOPÉRATIVE
cave de vini­fi­ca­tion trai­tant la pro­duc­tion de plu­sieurs viti­cul­teurs, qui sont adhé­rents et dont elle est le prolongement. 

COPEAU
mor­ceau de bois de chêne pré­le­vé chez le mer­ran­dier et pré­sen­tant donc les mêmes carac­té­ris­tiques que les douelles des bar­riques. Les copeaux sont uti­li­sés pour appor­ter des arômes et des tanins à des vins éle­vés en cuve. 

CORSÉ
se dit d’un vin qui a du corps, à la fois char­pen­té, gras et d’une bonne pré­sence alcoolique. 

COUPAGE
mélange de vins dif­fé­rents. Il est seule­ment auto­ri­sé pour les vins sans indi­ca­tion géo­gra­phique et ne doit pas être confon­du avec l’assemblage.

CRU
comme le mot ter­roir, ce terme est spé­ci­fique au fran­çais, les autres langues l’ayant repris. Son sens varie selon les régions. Ain­si, en Bor­de­lais, il s’applique à une exploi­ta­tion viti­cole – et, par­tant, à son vin – et est syno­nyme de châ­teau ; en Bour­gogne, il désigne des lieux-dits, des par­celles déli­mi­tées ; en Cham­pagne, il s’étend à toute une com­mune. Dans tous les cas, il fait réfé­rence à une loca­li­sa­tion pré­cise et implique la notion de ter­roir spécifique. 

CUVE CLOSE
méthode d’élaboration de vins mous­seux consis­tant à effec­tuer la prise de mousse d’un gros volume dans une cuve her­mé­ti­que­ment close. Elle n’est pas auto­ri­sée pour les appel­la­tions d’origine.

D

DÉBOURBAGE
éli­mi­na­tion des bourbes (par­ti­cules en sus­pen­sion dans le jus de rai­sin) pour cla­ri­fier le moût. 

DÉBOURREMENT
éclo­sion des bour­geons et appa­ri­tion des pre­mières fleurs ; en géné­ral, le débour­re­ment se pro­duit fin mars ou début avril dans l’hémisphère Nord. 

DÉCHARNÉ
se dit d’un vin don­nant l’impression d’être maigre, sans ron­deur ni gras. 

DÉGORGEMENT
dans la méthode tra­di­tion­nelle d’élaboration des vins effer­ves­cents et du cham­pagne, opé­ra­tion consis­tant à expul­ser le dépôt pro­duit lors de la seconde fer­men­ta­tion en bou­teille et tom­bé au fond lors du remuage. 

DEMI-MUID
gros fût épais d’une conte­nance variable selon les régions, mais d’environ 500- 600 litres. 

DÉPÔT
par­ti­cules solides se dépo­sant au fond de la bou­teille quand le vin vieillit ; le dépôt ne pré­sente rien d’anormal et peut être éli­mi­né par la décantation. 

DISQUE
nom de la sur­face du vin dans le verre. 

DOSAGE
opé­ra­tion consis­tant à ajou­ter du sucre sous la forme d’une liqueur, dite « liqueur d’expédition », à un vin de Cham­pagne ou autre effer­ves­cent. Elle prend place après le dégorgement. 

DOUX
désigne un vin au carac­tère sucré. 

É

ÉCOULAGE
sou­ti­rage pra­ti­qué en fin de fer­men­ta­tion pour sépa­rer le vin de goutte du vin de marc. 

ÉLEVAGE
ensemble des opé­ra­tions et soins appli­qués aux vins depuis la fin des fer­men­ta­tions jusqu’au stade de la mise en bou­teilles. Sa durée peut varier de quelques semaines pour un vin pri­meur à 2 ou 3 ans, voire par­fois plus, pour un vin de garde. 

ÉLEVAGE OXYDATIF
mode d’élevage dans lequel le vin est en contact avec l’air. Il est en usage dans le Jura pour le vin jaune, à Por­to, à Jerez et pour cer­tains vins doux natu­rels, notam­ment dans le Rous­sillon. Il se tra­duit par une grande richesse aromatique. 

ÉLEVAGE SUR LIES
éle­vage d’un vin au contact de ses lies fines. Son objet est d’augmenter à la fois la ron­deur du vin et la richesse de son expres­sion aromatique. 

ÉRAFLAGE
aus­si appe­lée égrap­page, cette opé­ra­tion facul­ta­tive consiste à sépa­rer les grains de rai­sins de leurs rafles (pédon­cules et pédi­celles sou­te­nant les baies). Elle est pra­ti­quée dans la vini­fi­ca­tion en rouge où elle prend place avant la fer­men­ta­tion. Son objec­tif est d’éliminer les tanins en excès (ou indé­si­rables à cause de leur âpre­té) que pour­raient appor­ter les rafles. Selon les cas, l’éraflage peut être com­plet ou partiel. 

ÉVOLUÉ
désigne un vin ayant vieilli prématurément. 

F

FERMENTATION ALCOOLIQUE
pro­ces­sus don­nant nais­sance au vin par l’action des levures qui trans­forment les sucres conte­nus dans le jus de rai­sin en alcool, gaz car­bo­nique et divers orga­nismes, dont cer­tains (acides gly­cé­rols, alcools supé­rieurs…) sont très impor­tants pour for­mer la per­son­na­li­té du vin. 

FERMENTATION MALOLACTIQUE
ce pro­ces­sus, qui se pro­duit après la fer­men­ta­tion alcoo­lique, trans­forme l’acide malique du vin en acide lac­tique, moins agres­sif, et en gaz car­bo­nique. C’est donc une « désa­di­fi­ca­tion » natu­relle, sous l’action de bac­té­ries, qui assou­plit le vin et lui donne plus de gras. 

FILLETTE
demi-bou­teille d’une conte­nance de 37,5 litres. Elle est prin­ci­pa­le­ment uti­li­sée dans la val­lée de la Loire. 

FILTRATION
opé­ra­tion de cla­ri­fi­ca­tion consis­tant à faire pas­ser un vin à tra­vers un filtre pour en éli­mi­ner les par­ties solides. 

FINALE
aus­si appe­lée fin de bouche, elle repré­sente la der­nière impres­sion gus­ta­tive lais­sée par le vin juste après qu’il a été ava­lé ou recra­ché. Elle ne doit pas être confon­due avec la lon­gueur (en bouche) ou la per­sis­tance, qui est ulté­rieure et essen­tiel­le­ment aro­ma­tique tan­dis que la finale est plus tactile. 

FOUDRE
réci­pient en bois de grande contenance. 

FOULAGE
opé­ra­tion des­ti­née à faire écla­ter la peau du rai­sin pour libé­rer le jus de la baie. 

FÛT
terme dési­gnant tout réci­pient en bois ser­vant à rece­voir du vin ou de l’eau-de-vie, quelle que soit sa conte­nance (bar­rique, foudre, pièce, etc.).

G

GLACE (VIN DE)
vin liquo­reux éla­bo­ré à par­tir de rai­sins gelés. 

GOUTTE (VIN DE)
dans la vini­fi­ca­tion en rouge, le vin de goutte est le pre­mier jus recueilli après la fer­men­ta­tion. Il s’oppose au vin de presse. 

GRAND VIN
terme employé pour dési­gner le vin com­mer­cia­li­sé sous l’étiquette prin­ci­pale d’un châ­teau ; en effet, cer­tains crus vendent une par­tie de leurs récoltes sous un second nom (ex. : Les Forts de Latour pour Châ­teau Latour, Pavillon Rouge pour Châ­teau Mar­gaux) afin de réser­ver au grand vin les meilleures cuves de la récolte. Limi­tée au début aux seuls pre­miers grands crus clas­sés du Médoc, cette pra­tique s’est for­te­ment répan­due depuis. 

I

IGP
voir Indi­ca­tion géo­gra­phique protégée. 

IMPASSITU
en Corse, désigne un vin liquo­reux éla­bo­ré à par­tir de rai­sins passerillés. 

IMPÉRIALE
grande bou­teille d’une conte­nance de 6 litres (8 bou­teilles ordi­naires). Syn. : mathusalem. 

INDICATION GÉOGRAPHIQUE PROTÉGÉE
sigle IGP. Les vins IGP, autre­fois appe­lés vins de pays, consti­tuent une caté­go­rie inter­mé­diaire entre les vins de France, sans indi­ca­tion géo­gra­phique, et les AOC, aux condi­tions de pro­duc­tion (encé­pa­ge­ment, ren­de­ments…) plus strictes. La liber­té qu’offre cette caté­go­rie a per­mis le déve­lop­pe­ment de toute une gamme de vins de cépage met­tant en avant une seule varié­té de rai­sin (mer­lot, char­don­nay, syrah…). L’indication géo­gra­phique peut être soit une grande région (Val de Loire, Atlan­tique, Com­té tolo­san, Pays d’Oc, Médi­ter­ra­née, Com­tés rho­da­niens), soit un dépar­te­ment, soit encore une zone plus res­treinte (Alpilles, Sable de Camargue, Côte vermeille…). 

J

JAMBES
traces trans­pa­rentes lais­sées sur la paroi inté­rieure du verre après agi­ta­tion s’expliquant par des dif­fé­rences de vitesse d’évaporation de l’eau et de l’alcool. Syn. : larmes. 

JAUNE (VIN)
vin de voile pro­duit dans le Jura. Il est obte­nu par une lente oxy­da­tion, résul­tant d’une longue conser­va­tion d’un vin de cépage sava­gnin dans un ton­neau à la sur­face duquel se déve­loppe un voile de levures. Il se carac­té­rise par une cou­leur jaune dorée très affir­mée et des arômes de noix, de pomme verte, de cur­ry. Il se sert cham­bré comme un vin rouge et accom­pagne très bien des fro­mages comme le com­té ou le beau­fort ou des mets à la saveur aigre-douce. 

JÉROBOAM
grosse bou­teille équi­va­lant en Cham­pagne à 4 bou­teilles ordi­naires (3 litres), et dans le Bor­de­lais à 6 bou­teilles (4,5 litres). 

L

LARMES
voir Jambes.

LIES (ELEVAGE SUR)
cer­tains vins blancs res­tent sur leurs lies de vini­fi­ca­tion pen­dant leur éle­vage. Tra­di­tion­nelle pour les meilleures bou­teilles en Mus­ca­det, cette méthode est aus­si uti­li­sée dans d’autres régions pour des vins de pres­tige, vini­fiés en fûts de chêne. Ses avan­tages sont nom­breux : elle déve­loppe le carac­tère gras du vin, son onc­tuo­si­té, son volume et son expres­sion aro­ma­tique qui sont encore décu­plés et mis en valeur par la pra­tique des bâton­nages, pro­cé­dé visant à remettre régu­liè­re­ment en sus­pen­sion les lies de levures. 

LIES (VIN SUR)
le terme « sur lies » est réser­vé à cer­tains vins d’appellation ou de pays n’ayant pas­sé qu’un seul hiver en cuve ou en bar­rique, et res­tant encore sur leurs lies de vini­fi­ca­tion lors de la mise en bou­teilles. Les vins sont ain­si pro­té­gés de l’oxydation sans apport de gaz sul­fu­reux. Ce sys­tème leur apporte un petit côté perlant.

LIQUOREUX
famille de vins blancs doux pré­sen­tant une teneur en sucre supé­rieure aux moel­leux (en géné­ral au-des­sus de 45 g/l).

LONGÉVITÉ
durée de vie d’un vin avant qu’il ne perde la plus grande par­tie de son expres­sion et de ses qualités. 

LONGUEUR (EN BOUCHE)
per­sis­tance en bouche des arômes du vin une fois ce der­nier ava­lé ou recra­ché. Plus le vin est de qua­li­té, plus sa lon­gueur est importante. 

LUMIÈRE (GOÛT DE)
goût anor­mal et désa­gréable (de réduit, de chou) qui se déve­loppe dans cer­tains vins blancs expo­sés trop long­temps à la lumière, en par­ti­cu­lier les cham­pagnes ou les vins pla­cés dans des bou­teilles transparentes. 

M

MACÉRATION
contact du moût avec les par­ties solides du rai­sin per­met­tant aux vins rouges et rosés de prendre leur cou­leur. La durée de cette phase (de quelques heures à 2 ou 3 semaines) est l’un des élé­ments déci­sifs pour le vini­fi­ca­teur qui peut alors déter­mi­ner non seule­ment l’intensité de la cou­leur mais aus­si le carac­tère plus ou moins tan­nique du futur vin. Elle est aus­si pra­ti­quée par­fois pour les vins blancs, ce qui per­met de ren­for­cer l’expression aro­ma­tique de ces derniers. 

MACÉRATION CARBONIQUE
uti­li­sé pour la pro­duc­tion de cer­tains vins pri­meurs, ce mode de vini­fi­ca­tion consiste à enfer­mer, pen­dant 8 à 20 jours, des rai­sins entiers (non fou­lés) dans une cuve satu­rée de gaz car­bo­nique pour déclen­cher une fer­men­ta­tion enzy­ma­tique à l’intérieur même des grains. 

MADÉRISÉ
se dit d’un vin dont la cou­leur brune et les arômes indiquent une oxy­da­tion pous­sée. C’est un défaut irré­vo­cable lié à l’âge ou à une mau­vaise vini­fi­ca­tion. Par cer­tains côtés, la teinte et les par­fums rap­pellent ceux d’un madère ou d’un vin muté. 

MAGNUM
fla­con cor­res­pon­dant à 2 bou­teilles ordi­naires ; on consi­dère géné­ra­le­ment que c’est la quan­ti­té idéale non seule­ment pour la garde de nom­breux vins rouges (qui vieillissent deux fois moins vite). 

MARC
matière solide (peaux, pépins, rafles) pré­sente dans la cuve de fer­men­ta­tion ou res­tant après le pres­su­rage. Sous l’action du gaz car­bo­nique, toutes les par­ties for­mant cette matière remontent à la sur­face pour consti­tuer le cha­peau (syn. : gâteau). Le terme peut avoir une autre signi­fi­ca­tion et dési­gner l’eau-de- vie obte­nue par la dis­til­la­tion du marc. 

MARIE-JEANNE
grande bou­teille d’une conte­nance d’environ 5 litres. Syn. : dame-jeanne. 

MAS
stric­te­ment réser­vé aux vins AOC ou IGP pro­ve­nant d’une exploi­ta­tion for­mant une enti­té cultu­rale, le terme est sur­tout en usage dans le Midi. 

MATHUSALEM
grosse bou­teille cor­res­pon­dant au conte­nu de 8 bou­teilles tra­di­tion­nelles (6 litres). Syn. : impériale. 

MÉTHODE ANCESTRALE
mode d’élaboration des vins effer­ves­cents pra­ti­qué notam­ment à Limoux, à Die et dans le Bugey. Dans cette méthode, le vin est mis en bou­teille avant la fin de la fer­men­ta­tion : le gaz car­bo­nique qui se dégage pen­dant la fin de fer­men­ta­tion est empri­son­né dans la bou­teille et dis­sous dans le vin, pro­vo­quant l’effervescence.

MÉTHODE TRADITIONNELLE
terme uti­li­sé pour dési­gner la méthode d’élaboration des vins effer­ves­cents par la seconde fer­men­ta­tion en bou­teille. Après la prise de mousse, ces vins sont remués, dégor­gés et dosés. Ce terme est employé pour évi­ter celui de méthode cham­pe­noise lorsqu’il ne s’agit pas d’un champagne. 

MILDIOU
mala­die déclen­chée par un cham­pi­gnon s’attaquant aux par­ties vertes de la vigne qui bru­nissent et se des­sèchent. Il sévit par temps plu­vieux, car ses germes se déve­loppent dans les flaques d’eau.

MILLÉSIME
il cor­res­pond à l’année de récolte d’un vin. 

MINÉRALITÉ
carac­tère d’un vin dont les odeurs rap­pellent celles de cer­taines roches (silex, craie…). 

MOELLEUX
désigne un vin blanc doux moins sucré qu’un liquoreux. 

MONOPOLE
terme sans signi­fi­ca­tion offi­cielle, uti­li­sé géné­ra­le­ment par des négo­ciants pour indi­quer qu’ils sont les seuls à pou­voir com­mer­cia­li­ser une marque ou un cru. En Bour­gogne, il sert aus­si à indi­quer qu’un cli­mat appar­tient à un seul propriétaire. 

MOUSSEUX
nom don­né à l’ensemble des vins pétillants et effervescents. 

MOÛT
nom don­né au jus sucré, extrait du rai­sin par fou­lage, avant qu’il ne devienne du vin grâce à la fermentation. 

MUSELET
fil de fer tor­sa­dé entou­rant le col d’une bou­teille de vin effervescent.

MUTAGE
arrêt de la fer­men­ta­tion pour évi­ter la trans­for­ma­tion totale du sucre en alcool. Il peut être obte­nu par un apport d’alcool neutre ou d’eau-de-vie, dans le cas res­pec­ti­ve­ment des vins doux natu­rels et des vins de liqueur, ou d’anhydride sul­fu­reux dans le cas des vins doux. 

N

NABUCHODONOSOR
bou­teille géante équi­va­lant à 20 bou­teilles stan­dards (15 litres). 

NOUVEAU (VIN)
sans signi­fi­ca­tion offi­cielle, ce terme est par­fois employé pour dési­gner le vin de l’année qui vient d’être vini­fié. Syn. : primeur. 

O

OEIL-DE-PERDRIX
cou­leur d’un rosé à la teinte très pâle. 

OÏDIUM
mala­die de la vigne atta­quant les feuilles, les pousses et les vrilles. Elle est pro­vo­quée par un cham­pi­gnon et se tra­duit par une pour­ri­ture grise. 

OUILLAGE
opé­ra­tion consis­tant à ver­ser du vin dans la bar­rique pour com­bler l’espace vide créé par l’évaporation, et cela afin d’éviter les phé­no­mènes d’oxydation résul­tant d’un contact pro­lon­gé avec l’air. Verbe : ouiller. 

OUVRÉE
en Bour­gogne, uni­té de mesure des super­fi­cies cor­res­pon­dant autre­fois à la sur­face labou­rable par un homme en une jour­née (envi­ron 4 ares). 

OXYDATION
pro­vo­qué par le contact pro­lon­gé avec l’oxygène de l’air, elle a pour consé­quence des alté­ra­tions orga­no­lep­tiques du vin. Tou­te­fois, dans cer­taines condi­tions et lorsqu’elle est maî­tri­sée, elle peut avoir des effets béné­fiques en affi­nant celui-ci. 

P

PAILLE (VIN DE)
vin obte­nu à par­tir de rai­sins sou­mis à un pas­se­rillage (des­sè­che­ment natu­rel sur un lit de paille) durant 6 semaines envi­ron avant d’être pres­sés. Ce trai­te­ment se tra­duit par un phé­no­mène de surmaturation. 

PART DES ANGES
Terme uti­li­sé à Cognac pour dési­gner la part d’alcool qui s’évapore des fûts pen­dant le vieillis­se­ment de l’eau-de-vie. Cette éva­po­ra­tion explique la cou­leur sombre des murs et toits de la ville, les vapeurs d’alcool favo­ri­sant le déve­lop­pe­ment d’un cham­pi­gnon micro­sco­pique noir, la toru­la coniacensis.

PASSERILLAGE
méthode de sur­ma­tu­ra­tion consis­tant à lais­ser sécher natu­rel­le­ment des rai­sins soit sur souche, soit sur un lit de paille ou bien en les sus­pen­dant à un fil de fer. Il en résulte un vin d’une concen­tra­tion et d’une onc­tuo­si­té excep­tion­nelles, comme les tro­cken­bee­re­naus­lese alle­mands ou les vins de paille français. 

PERGOLA
sys­tème de conduite de la vigne en hau­teur (2 m envi­ron) et hori­zon­ta­le­ment, les grappes pen­dant vers le sol. 

PÉTILLANT
vin légè­re­ment effer­ves­cent. Se situant entre 1 et 2,5 bar, sa sur­pres­sion se dis­tingue à la fois de celles des per­lants, qui ne dépassent pas le bar, et de celle des cré­mants ou cham­pagnes qui s’approchent des 3 à 6 bars. 

PÉTILLANT NATUREL
vin effer­ves­cent qui n’a subi qu’une seule fer­men­ta­tion avec les levures natu­relles du rai­sin (contrai­re­ment à la méthode traditionnelle). 

PIÈCE
nom don­né au fût dans cer­taines régions. Sa conte­nance varie selon celles-ci. Ain­si, elle contient 205 litres en Cham­pagne et 228 en Bour­gogne, avec des variantes locales (216 litres en Mâcon­nais contre 132 à Chablis).

PIGEAGE
opé­ra­tion consis­tant à enfon­cer dans la cuve le cha­peau du moût en fer­men­ta­tion pour extraire plus de matière, en favo­ri­sant la macé­ra­tion. Le nombre de pigeages effec­tués dépend du type de vin souhaité. 

PIQUÉ
terme néga­tif s’appliquant à un vin atteint d’acescence et recon­nais­sable par le carac­tère aigre de son bouquet. 

POLYPHÉNOLS
corps orga­niques com­po­sés de plu­sieurs phé­nols, pré­sents dans les par­ties solides de la grappe de rai­sin et se retrou­vant dans le vin. Ils se classent en plu­sieurs familles : les acides phé­no­liques ; les alcools phé­no­liques ; les antho­cyanes, ou pig­ments rouges ; les fla­vones, pig­ments pré­sents dans la peau des rai­sins blancs ; et les tanins. Ils jouent un rôle essen­tiel dans la struc­ture, la cou­leur, l’astringence et les arômes du vin. Plus pré­sents dans les rouges que dans les blancs, les poly­phé­nols sont aus­si plus concen­trés si les rai­sins ont mûri par temps ensoleillé. 

POURRITURE GRISE
mala­die de la vigne pro­vo­quée par un cham­pi­gnon, le Botry­tis cine­rea. Elle se recon­naît à l’aspect des rai­sins qui éclatent et semblent recou­verts, comme les feuilles, par une pous­sière grise. Elle a un double effet néga­tif : d’un point de vue quan­ti­ta­tif, elle réduit le volume de la récolte ; d’un point de vue qua­li­ta­tif, elle altère le goût du vin, en rai­son du déve­lop­pe­ment de bactéries. 

POURRITURE NOBLE
ne doit pas être confon­due avec la pour­ri­ture grise. Bien que résul­tant éga­le­ment de l’action du même Botry­tis cine­rea, ce phé­no­mène béné­fique est à l’origine de cer­tains grands vins liquo­reux, comme les sau­ternes bor­de­lais ou les sélec­tions de grains nobles alsa­ciennes. La pour­ri­ture noble ne peut appa­raître que sous cer­taines condi­tions cli­ma­tiques très spé­ci­fiques avec la suc­ces­sion au cours de la jour­née de brouillards mati­naux et d’un fort enso­leille­ment l’après-midi.

PRESSE (VIN DE)
vin obte­nu par pres­su­rage du marc après le décu­vage (uni­que­ment dans la vini­fi­ca­tion du vin rouge). Plus tan­nique et aus­tère que le vin de goutte, le vin de presse est en géné­ral ajou­té en quan­ti­té limi­tée à l’assemblage final, auquel il apporte un sup­plé­ment de structure. 

PRESSURAGE
opé­ra­tion consis­tant soit à extraire le moût par pres­sion des rai­sins, soit à pres­ser le marc de rai­sin pour recueillir le vin de presse. Dans la vini­fi­ca­tion en rosé ou en blanc, le pres­su­rage pré­cède la fer­men­ta­tion ; dans celle en rouge, il la suit. 

PRIMEUR
1. (achat en) achat effec­tué peu de temps après la récolte, avant que le vin ne soit ter­mi­né. Cette pra­tique a été lan­cée par les grands crus du Bor­de­lais. 2. (vin) le vin pri­meur, ou vin de pri­meur, est un vin qui a été éla­bo­ré pour être consom­mé très jeune (dans les 6 mois ou l’année sui­vant la récolte et, en prin­cipe, à par­tir du troi­sième jeu­di de novembre). Syn. : nouveau. 

PRISE DE MOUSSE
nom don­né à la seconde fer­men­ta­tion (en bou­teille ou en cuve close) dans l’élaboration des vins effervescents. 

PRUINE
mince couche grise et cireuse recou­vrant la peau des rai­sins et conte­nant les levures. 

R

RAFLE
consti­tuée par les par­ties ligneuses de la grappe qui sou­tiennent les grains de rai­sin, la rafle apporte des tanins au vin mais elle peut aus­si lui trans­mettre des goûts her­ba­cés. L’éraflage, total ou par­tiel, per­met de les éviter. 

RANCIO
1. terme pou­vant être employé en com­plé­ment de celui d’une appel­la­tion de vin doux natu­rel pour dési­gner un vin qui a pris le goût du ran­cio. Celui-ci est obte­nu en pla­çant le vin pen­dant plu­sieurs mois dans des bon­bonnes expo­sées aux rayons du soleil, avant de pro­cé­der à un long éle­vage en foudres de bois. On retrouve cette saveur dans des vins comme le banyuls, le por­to taw­ny, le madère ou le mar­sa­la. 2. (goût de) arôme de noix et de tor­ré­fac­tion pré­sent dans des vins ayant subi une longue oxy­da­tion. Le côté ran­cio se retrouve aus­si dans les vieux cognacs et armagnacs.

RÉCOLTANT-MANIPULANT
en Cham­pagne, récol­tant qui pro­duit lui-même son vin et de ce fait, pro­cède à la prise de mousse. Sym­bole : RM (sur l’étiquette).

RÉDUCTION
phé­no­mène inverse de l’oxydation, la réduc­tion peut résul­ter d’un contact du vin avec les lies (pour les blancs) ou d’un séjour en bou­teille, qui consti­tue un milieu réducteur. 

RÉDUIT
le goût de réduit ou de réduc­tion appa­raît d’abord par des arômes ani­maux aux notes fai­san­dées. Il s’accompagne aus­si d’un côté ren­fer­mé dans les rouges ou métal­lique dans les blancs. Il dis­pa­raît le plus sou­vent à l’aération.

REMONTAGE
opé­ra­tion consis­tant à extraire du moût en bas de la cuve pour le rever­ser en haut grâce à une pompe afin de cas­ser le marc en flot­tai­son et de le pro­té­ger de l’oxydation. Comme le pigeage, il a pour objec­tif de ren­for­cer l’extraction des matières colo­rantes et des tanins. 

REMUAGE
dans l’élaboration du cham­pagne et des effer­ves­cents pro­duits selon la méthode tra­di­tion­nelle, opé­ra­tion consis­tant à tour­ner les bou­teilles pour faire tom­ber le dépôt for­mé pen­dant la prise de mousse. Il se déroule avant le dégor­ge­ment et peut être réa­li­sé manuel­le­ment sur des pupitres ou méca­ni­que­ment avec des gyropalettes. 

RENDEMENT
quan­ti­té de rai­sins ou de vin pro­duite à l’hectare. En prin­cipe, un ren­de­ment faible est néces­saire pour obte­nir un vin de qualité. 

RÉTRO-OLFACTION
les arômes d’un ali­ment peuvent être per­çus de deux façons dif­fé­rentes : soit direc­te­ment par les fosses nasales, soit indi­rec­te­ment, c’est-à-dire lorsque les ali­ments et leurs odeurs par­viennent jusqu’au fond de la bouche, laquelle com­mu­nique avec les centres de per­cep­tion des odeurs, situées à la par­tie anté­roin­fé­rieure du cer­veau. Cette seconde voie (rétro-nasale) cor­res­pond à la rétro-olfaction. 

RIMAGE
signi­fiant mil­lé­sime en cata­lan, ce terme s’applique aux vins doux natu­rels mis en bou­teille rapi­de­ment afin de leur conser­ver tout leur frui­té. Syn. : vintage. 

S

SACCHAROMYCES
levures à l’origine de la fer­men­ta­tion alcoo­lique et de la trans­for­ma­tion des sucres (sac­cha­roses) en alcool. 

SAIGNÉE
vidage par­tiel d’une cuve par écou­le­ment ; cette tech­nique de vini­fi­ca­tion est uti­li­sée pour l’élaboration des rosés mais aus­si pour la concen­tra­tion d’un rouge d’un mil­lé­sime léger. Elle apporte au vin de la cou­leur et des tanins. 

SALMANAZAR
bou­teille géante d’une conte­nance de 12 fla­cons ordi­naires (9 litres). 

SARMENT
rameau de la vigne appa­rais­sant après le pro­ces­sus de l’aoûtement et la chute des feuilles. Le terme est réser­vé aux bois de l’année.

SEC
1. désigne un vin dont la teneur en sucres rési­duels est infé­rieure 4 g/l s’il est tran­quille ou se situe entre 17 et 32 s’il s’agit d’un champagne. 

SECOND VIN
deuxième cuvée d’un cru. Réa­li­sé avec les rai­sins ou les vins un peu moins qua­li­ta­tifs du domaine, il per­met de réser­ver les meilleurs fruits à l’élaboration du grand vin. Limi­tée à l’origine aux grands crus médo­cains, cette pra­tique s’est répan­due par la suite. 

SÉLECTION DE GRAINS NOBLES
expres­sion stric­te­ment régle­men­tée réser­vée à quelques appel­la­tions (alsace, coteaux-du-layon et de l’aubance en Anjou et mon­ba­zillac à Ber­ge­rac). Elle désigne un vin liquo­reux pro­ve­nant de rai­sins atteints par la pour­ri­ture noble. 

SOLERA
méthode d’élevage pra­ti­quée pour cer­tains vins doux natu­rels, et qui vise à assem­bler en conti­nu vins anciens et vins plus jeunes. Elle consiste à empi­ler plu­sieurs étages de bar­riques ; celles situées au niveau du sol (sole­ra) contiennent les vins les plus âgés, les plus jeunes étant entre­po­sés dans les bar­riques de l’étage supé­rieur. On pré­lève dans les ton­neaux du niveau infé­rieur le vin à mettre en bou­teille, qui est rem­pla­cé par du vin plus jeune de l’étage supé­rieur, et ain­si de suite. 

SOUTIRAGE
trans­va­se­ment du vin d’une cuve à une bar­rique ou d’un fût à un autre pour éli­mi­ner les lies et les dépôts sus­cep­tibles de trans­mettre des mala­dies au vin. Le sou­ti­rage peut être pra­ti­qué au contact ou à l’abri de l’air.

SUCRES RÉSIDUELS
sucres sub­sis­tant dans le vin après la fermentation. 

SULFITAGE
adjonc­tion d’une solu­tion sul­fu­rée dans le moût pour le pro­té­ger contre les risques d’oxydation ou d’attaques microbiennes.

SURMATURATION
phase de la vie du rai­sin inter­ve­nant après la matu­ri­té. Les échanges avec la plante s’étant arrê­tés, la baie voit sa peau se flé­trir tan­dis qu’à l’intérieur, les sucres et autres com­po­sants du jus se concentrent. Ce phé­no­mène natu­rel est exploi­té par les pro­duc­teurs pour éla­bo­rer des vins doux. Syn. : surmaturité. 

T

TANIN
com­po­sé phé­no­lique (poly­phé­nol). Pré­sents dans le rai­sin, essen­tiel­le­ment dans les rafles, la peau et les pépins, les tanins (ou tan­nins) sont des com­po­sants impor­tants des vins rouges. Sou­vent pré­sen­tés comme le « sque­lette du vin rouge », ils jouent un rôle impor­tant dans la for­ma­tion de sa cou­leur, de son carac­tère et dans son apti­tude au vieillissement. 

TEINTURIER
cépage rouge dont la pulpe est colo­rée. Les cépages tein­tu­riers sont inter­dits dans les appel­la­tions d’origine.

TERROIR
terme spé­ci­fique à la langue fran­çaise et fleu­rant bon la cam­pagne, le ter­roir désigne un espace doté de cer­taines don­nées natu­relles, dont la nature du sol, la topo­gra­phie, l’exposition, l’hydrographie et le micro­cli­mat, qui exercent une influence directe sur les carac­té­ris­tiques et la qua­li­té de pro­duc­tions agri­coles (vins, fruits, fro­mages ou autres). 

TITRE ALCOOLIQUE
offi­ciel­le­ment « titre alcoo­mé­trique volu­mique », rem­pla­çant l’ancienne déno­mi­na­tion « degré alcoo­lique » ; indique le pour­cen­tage d’alcool éthy­lique dans le vin. 

TONNEAU
aus­si appe­lé bar­rique ou fût, le ton­neau est un réci­pient en bois de forme ren­flée, consti­tué de douelles rete­nues par des cercles. Dans son autre accep­tion, le ton­neau est dans le Bor­de­lais une uni­té de mesure cor­res­pon­dant à 4 bar­riques, soit 900 litres ; il sert aux tran­sac­tions, mais il n’existe aucun fût de cette dimension. 

TRANQUILLE (VIN)
vin ne conte­nant pra­ti­que­ment pas de gaz car­bo­nique et ne pro­dui­sant pas de bulles, par oppo­si­tion aux vins effervescents. 

TRI
opé­ra­tion effec­tuée pen­dant les ven­danges, consis­tant à sélec­tion­ner les rai­sins sains et mûrs en enle­vant ceux qui peuvent être pour­ris ou verts, ain­si que les rafles, feuilles et autres élé­ments indésirables. 

TRIE
dans les régions pro­duc­trices de vins liquo­reux où il faut ramas­ser uni­que­ment les rai­sins arri­vés à sur­ma­tu­ra­tion, les ven­danges sont effec­tuées par plu­sieurs pas­sages des ven­dan­geurs dans les vignes. La trie est le nom don­né à chaque ramas­sage. Les pre­mières tries sont consi­dé­rées comme celles qui donnent le meilleur vin. Le terme est géné­ra­le­ment employé au plu­riel, notam­ment dans l’expression « ven­danges par tries ». 

TUILÉ
1. teinte, entre le rouge et l’orange, que prend un vin rouge en cours de vieillis­se­ment. Elle se mani­feste d’abord par des reflets puis sur le dégra­dé du disque dans le verre. Son appa­ri­tion indique que le vin doit être bu assez rapi­de­ment. 2. pour les rive­saltes rouges, indique un éle­vage oxy­da­tif de 30 mois minimum. 

V

VENDANGES TARDIVES
men­tion régle­men­taire pou­vant figu­rer sur les éti­quettes de vins d’appellations Alsace ou Alsace Grand Cru, à condi­tion qu’ils soient issus d’un cépage unique (ries­ling, gewurz­tra­mi­ner, pinot gris ou mus­cat) avec des carac­té­ris­tiques pré­cises, notam­ment en ce qui concerne la richesse natu­relle en sucres. La men­tion est éga­le­ment auto­ri­sée à Gaillac (Tarn) et Juran­çon (Pyré­nées-Atlan­tiques).

VENDANGES VERTES
nom don­né à l’éclaircissage des vignes, par l’élimination de grappes ou de grains encore verts, avant la vérai­son. Son objec­tif est de dimi­nuer le ren­de­ment de la récolte pour amé­lio­rer sa qua­li­té. Syn. : ven­danges en vert. 

VÉRAISON
moment où les baies com­mencent à se colo­rer et où la vigne cesse de croître. Elle cor­res­pond au com­men­ce­ment de la maturation. 

VERT
terme péjo­ra­tif s’appliquant à un vin trop acide. 

VILLAGES
terme uti­li­sé pour dési­gner un sec­teur spé­ci­fique à l’intérieur d’une appel­la­tion. Par exemple, les côtes-du-rhône-vil­lages pro­viennent d’une zone plus res­treinte que les côtes-du-rhône, iden­ti­fiée par un nom de com­mune (Lau­dun, Sablet, Chusclan…). 

VIN DE FRANCE
ancien­ne­ment vin de table, cette caté­go­rie regroupe les vins sans indi­ca­tion géo­gra­phique, pou­vant pro­ve­nir de mélanges de vins de régions dif­fé­rentes. Dans ce cas, on a affaire à des cuvées bas de gamme, ven­due sou­vent au litre et sous des noms de marque. Mais on peut trou­ver éga­le­ment des vins ori­gi­naux pro­duits par des vigne­rons sou­hai­tant s’affranchir des contraintes des AOC, notam­ment en termes de cépages. Ces « vins d’auteur » sont sou­vent posi­tion­nés dans le milieu, voire le haut de la gamme du domaine. 

VIN DE GOUTTE
voir Goutte.

VIN DE LIQUEUR
vin doux éla­bo­ré par un ajout d’alcool juste après le pres­su­rage et au début de la fer­men­ta­tion. Contrai­re­ment aux vins doux natu­rels, mutés à l’alcool neutre, les vins de liqueur sont mutés avec une eau-de-vie aro­ma­tique. La France en compte trois AOC : pineau-des-cha­rentes (à par­tir du cognac), floc-de-gas­cogne (à par­tir de l’armagnac), mac­vin-du-jura (à par­tir du marc de Franche-Comté). 

VIN DE PAILLE
voir Paille.

VIN DE PAYS
voir Indi­ca­tion géo­gra­phique protégée. 

VIN DE PRESSE
voir Presse.

VIN DE TABLE
voir Vin de France. 

VIN DOUX NATUREL
vin obte­nu par mutage à l’alcool vinique du moût en cours de fer­men­ta­tion, et répon­dant à des condi­tions strictes de pro­duc­tion, de richesse et d’élaboration. En France, ils sont pro­duits dans les vignobles médi­ter­ra­néens : Rous­sillon (banyuls, mau­ry, rive­saltes), Lan­gue­doc (4 AOC de mus­cats), val­lée du Rhône (ras­teau et mus­cat-de-beaumes-de-venise) et Corse (mus­cat-du-cap-corse). Ils peuvent être rouges (en géné­ral à base de gre­nache noir) ou blanc (en géné­ral à base de mus­cat à petits gains). 

VIN JAUNE
voir Jaune.

VIN SANS IG
vin sans indi­ca­tion géo­gra­phique, voir Vin de France. 

VITIS VINIFERA
nom scien­ti­fique de l’espèce à laquelle appar­tient la qua­si-tota­li­té des vignes culti­vées dans le monde. 

VOILE (VIN DE)
vin ayant été sou­mis à un éle­vage oxy­da­tif sous un voile de levures comme, par exemple, le vin jaune du Jura ou cer­tains xérès, gaillac et tokay. Ceux-ci se signalent par leur richesse aro­ma­tique avec des notes de fruits secs.